Princess.des.Anges
Ecrire pour exister, exister pour écrire
Vendredi 9 avril 2010 à 15:14
Extrait 5
Entre souvenirs et éternité Chapitre 32 - Eternité
"Je souris faiblement et senti mes larmes couler. Mais ce qui gouttait dans mon cou et glissait doucement, pour la première fois depuis ces sombres mois, ce n'était pas du sang. C'était des larmes. Ses larmes. Je pleurais avec lui."
Avoir l'éternité, aimer, souffrir, pleurer, mourir, s'offrir, dire adieu, au revoir, oublier, et puis surtout, se souvenir...
Lundi 1er février 2010 à 21:13
La fenêtre ouverte. Un courant d'air. Froid. Non. Glacial. L'hiver.
Etait-ce réellement la fenêtre ? Je n'en suis plus si sûre. Le velux était fermé. N'était-ce pas... simplement ce qu'il me restait de moi-même ? Peut être bien. C'est ce qui m'a animé en tout cas. Ou engourdie. J'avais mal partout, mal nul part. Le coeur vide. L'âme trop blessée pour supporter la réalité avait fuit, je ne sais trop ou. Il y avait encore ma conscience. Conscience qui, elle, ne voulait pas l'admettre. La raison me criait que j'était une sotte. Une idiote. Une imbécile. Imbécile d'y avoir cru, ne serait-ce qu'en envoyant cette lettre.
Quelque part, ça criait. Non, pas "ça". Mon âme. Ma pauvre petite âme déjà à peine capable de supporter la réalité et qui veut se briser pour un rien. Elle criait. Non. Elle hurlait. ça faisait mal. A elle, a moi. Nous avions mal. Trop mal cependant pour exprimer au autre cette douleur qui nous consumait. Tomber à genoux, hurler, hurler que ça faisait mal. Mais rien. Rien. Parce qu'il n'y avait plus rien. Juste ma volonté. Ma volonté qui n'était pas suffisante pour me porter vers la lumière.
Et puis, le vide, ce froid. Mon âme a gelé dans son cri d'effroi et de souffrance. Elle ne souffre plus maintenant. Plus vraiment. Je l'ai mise à l'abri. Mais... les jours passent. Et plus les jours passent plus l'espoir nouveau grandit. Il grandit encore et encore, sans cesse, tel un enfant que l'on élève et que l'on voit s'épanouir. Cette espoir, jour après jours, fait fondre la glace qui retient mon âme prisonnière. Et quand la glace aura totalement fondu, se sera pour crier de nouveau, j'en suis sûre. Elle devra crier de nouveau à quel point ça fait mal. A quel point nous avons mal. Le gouffre noir s'ouvrira et nous engloutira. Mais à ce moment là... je ne suis pas sûre que la volonté sera assez forte pour nous sortir de là toute les deux. Trop de blessures. Trop de souffrance. Il n'y aura plus rien à sauver.
Mais aujourd'hui, malgré tout, j'y crois fermement et de plus en plus. je redoute la boîte au lettres comme jamais. Peur de ce que je pourrai y trouver par mégarde. Une enveloppe plus grosse que la normale... une lettre trop polie et trop hypocrite, pas assez courage pour admettre qu'elle s'en fout, trop lâche pour s'en préoccuper... et ça fait peur. ça fait peur autant que ça fait mal, autant que j'espère.
Sayonara
Mercredi 28 octobre 2009 à 18:26
Je ne savais pas que ça se passerait comme ça, on ne m'avait rien dit, ni prévenue. Est-ce que ça arrive à tout ceux qui sont comme moi ? Est-ce que, le moment des adieux venu, c'est normal que mon coeur palpite à se point à m'en faire vraiment mal ? Et ces mots que je ne veux ni prononcer ni écrire, pourquoi faut-il qu'ils soient si sinistre et si durs, si blessants, meurtriers ? Mon coeur ne le supportera pas.
Je voudrais croire que le temps des adieux n'est pas encore venu. Mais se serait nier l'évidence. Ce qui veux dire qu'il faut que je passe par là, que je souffre. je ne sais pas si je vais le surmonter un jour. Je voudrais vraiment être courage pour ça mais le coeur n'y est pas, et faire quelque chose sans y mettre du coeur, c'est ne rien faire. Alors je pourrais prier le petit Jésus... Nan, je plaisante ! Là se serait royalement me foutre de la gueule du monde après avoir écrit ce que j'ai écrit et pour penser ce que je pense. Je n'ai plus qu'à espérer que mon coeur supporte le choc... A moins que quelqu'un est une solution miracle, ce dont je doute fort...
Les faiblesses du genre humain font la noblesse des diablotins, autant que le courage des hommes fait l'honneur de ceux qui les entourent.
Vendredi 2 octobre 2009 à 18:16
Extrait 4
Entre souvenirs et éternité Chapitre 25 - Le poids de la vie
"Je pris fermement son visage dans mes mains et l'obligeais à me regarder droit dans les yeux. Toute trace de peur et de doute avait disparu de mon esprit, et affluait parout dans ma tête et dans mes veines, la détermination farouche de lui arracher une promesse qu'il ne voudrait jamais tenir.
- Liam. Jure-moi... jure-le... Jure que ta destinée n'est pas liée à la mienne, que, quoi qu'il arrive, tu continueras à vivre pour épauler les tiens lorsqu'ils auront besoin de toi, que tu seras toujours là pour eux. Jure-moi que ton sort ne sera pas le mien, jamais. Jure-moi de vivre quoi qu'il m'arrive dans les année à venir.
Son visage demeura de marbre. J'aurai voulu y voir une réaction quelconque, mais rien. Rien si ce n'est ses yeux qui semblaient brûler d'un feu infernal, le feu monstrueux et douloureux que laissent la terrible tristesse et le désespoir absolu. Ces yeux firent tant écho en moi, trouvant une réponse enfouie quelque part au fin fond de mon être que des larmes silencieuses se mirent à rouler sur mes joues. Il s'attrista encore davantage à me voir pleurer ainsi après avoir exiger une telle promesse, mais tout ce que j'attendais de lui, c'était une réponse qu'il ne voulait pas formuler."