Peur. Frayeur. Tristesse. Vide. Néant.
Non, ce n'est pas possible. Je refuse. Non. Je n'en suis pas capable. Je ne peux pas. Pas après tout ce que nous avons traversé, eux et moi.
Je me souviens encore, il pouvait m'arriver n'importe quoi, ils étaient là pour me soutenir, j'étais là pour eux. Même en Avril 2008, alors que j'ai été opérée des dents de sagesse. Encore des traces de l'anestésie générale, un esprit encore flou, une aiguille plantée (comme par hasard) dans l'intérieur de mon coude gauche, m'empêchant d'écrire (enfin, normalement). Oh ! Rien de cela ne m'a arrêté ! J'ai profité de cet instant de calme et de soleil, de liberté, loin des contraintes extérieures et lourdes des hommes. Et dans cet instant, même mon esprit embrumé, même l'aiguille dans mon bras, ne m'ont pas empêché d'écrire, de les aider. La fille à côté de moi n'arrêtait pas de vomir du sang. J'avais pitié d'elle, alors ma pitié pour eux s'est accrue. Je suis comme ça avec eux. Dès que je vois quelque chose, qu'il m'arrive quelque chose, ça leur tombe dessus et c'est tout pour leur pomme. Ils sont le reflet de ma vie, en fin de compte. Ils sont moi, je suis eux, nous ne sommes qu'un. Ils ne se plaignent pas, malgré le mal qu'ils endurent par ma faute. Parfois ils se sentent perdus, parfois totalement désespéré (à cause de moi), mais je ne les laisse jamais tomber. Je ne les laisserai jamais tomber. Non.
C'est pour ça que je ne peux pas, non, j'en suis incapable... leur dire au revoir, me faire à l'idée que je ne les reverrai plus, qu'ils ne m'empêcheront plus de dormir,... Ils occupaient toujours toute ma vie, tout le temps... Sursaut brutal de l'esprit, le crayon qui s'agite brutalement, le papier blanc qui se couvre d'une écriture lisible mais d'où parfois il manque des mots à cause de ma précipitation... c'est ça l'imagination.
Donc je refuse. Je refuse de leur dire adieu. Jamais. Ils sont une part de moi. Si j'écris trois lettres, former un mot, s'en est fini d'eux, s'en est fini de moi. Une part de mon être aura disparu, sera morte pour toujours...
Non, ce n'est pas possible. Je refuse. Non. Je n'en suis pas capable. Je ne peux pas. Pas après tout ce que nous avons traversé, eux et moi.
Je me souviens encore, il pouvait m'arriver n'importe quoi, ils étaient là pour me soutenir, j'étais là pour eux. Même en Avril 2008, alors que j'ai été opérée des dents de sagesse. Encore des traces de l'anestésie générale, un esprit encore flou, une aiguille plantée (comme par hasard) dans l'intérieur de mon coude gauche, m'empêchant d'écrire (enfin, normalement). Oh ! Rien de cela ne m'a arrêté ! J'ai profité de cet instant de calme et de soleil, de liberté, loin des contraintes extérieures et lourdes des hommes. Et dans cet instant, même mon esprit embrumé, même l'aiguille dans mon bras, ne m'ont pas empêché d'écrire, de les aider. La fille à côté de moi n'arrêtait pas de vomir du sang. J'avais pitié d'elle, alors ma pitié pour eux s'est accrue. Je suis comme ça avec eux. Dès que je vois quelque chose, qu'il m'arrive quelque chose, ça leur tombe dessus et c'est tout pour leur pomme. Ils sont le reflet de ma vie, en fin de compte. Ils sont moi, je suis eux, nous ne sommes qu'un. Ils ne se plaignent pas, malgré le mal qu'ils endurent par ma faute. Parfois ils se sentent perdus, parfois totalement désespéré (à cause de moi), mais je ne les laisse jamais tomber. Je ne les laisserai jamais tomber. Non.
C'est pour ça que je ne peux pas, non, j'en suis incapable... leur dire au revoir, me faire à l'idée que je ne les reverrai plus, qu'ils ne m'empêcheront plus de dormir,... Ils occupaient toujours toute ma vie, tout le temps... Sursaut brutal de l'esprit, le crayon qui s'agite brutalement, le papier blanc qui se couvre d'une écriture lisible mais d'où parfois il manque des mots à cause de ma précipitation... c'est ça l'imagination.
Donc je refuse. Je refuse de leur dire adieu. Jamais. Ils sont une part de moi. Si j'écris trois lettres, former un mot, s'en est fini d'eux, s'en est fini de moi. Une part de mon être aura disparu, sera morte pour toujours...