Princess.des.Anges
Ecrire pour exister, exister pour écrire
Vendredi 9 avril 2010 à 15:14
Extrait 5
Entre souvenirs et éternité Chapitre 32 - Eternité
"Je souris faiblement et senti mes larmes couler. Mais ce qui gouttait dans mon cou et glissait doucement, pour la première fois depuis ces sombres mois, ce n'était pas du sang. C'était des larmes. Ses larmes. Je pleurais avec lui."
Avoir l'éternité, aimer, souffrir, pleurer, mourir, s'offrir, dire adieu, au revoir, oublier, et puis surtout, se souvenir...
Samedi 30 janvier 2010 à 15:10
A Ivan
A ma mamie
A mes arrières grands-parents
A Marguerite
et a tous les autres
Lundi 23 novembre 2009 à 10:49
J'ai tout essayé. Tout essayé pour la laisser partir. Mais elle revient. Elle revient toujours, parce qu'au fond je sais que je ne veux pas qu'elle parte. Je lui ai mit des chaînes. Dans ma tête, elle ne peut plus s'échapper. Comme si je ne lui avait pas fait assez de mal auparavant !
Elle ne me demande pas grand chose, elle ne me demandait pas grand chose... Juste la vie. C'est si compliqué à accorder ? Non. C'était dans mes moyens. Mais je l'ai trahie, je l'ai tuée. Pourquoi faut-il que je sente ainsi les choses ? Pourquoi, lorsqu'elle et moi nous nous sommes rencontrée pour la première fois, pourquoi a-t-il fallut que je préssente qu'elle allait mourir ?! Nom de Dieu ! Si cela n'avait pas été le cas, je suis sûre qu'elle vivrait encore ! Elle serait encore là et je n'aurais pas mal comme j'ai mal en ce moment !
Vous voyez, je vous l'avait dit ! Je vous l'avais dit que je n'étais pas prète ! Je ne peux pas tourner la page, c'est trop dur. Elle est moi c'était... c'était... fusionnel disons. Le jour ou elle est parti, c'est mon coeur qu'elle à enmener. Alors depuis j'ai mal. Je n'arrive pas à la laisser m'échapper. Elle revient toujours. On a tant de choses à faire ensemble ! Il y a tellement de mots qu'elle n'a pas dit, de choses qu'elle n'a pas faites !
Je lui ai tout prit, comme la pire des traîtresses et des démons. Je lui ai prit ses rêves, sa famille, la suivante et encore celle d'après, je lui ai prit sa vie, je lui ai donné des cauchemars, des peurs, le désespoir, des douleurs, je lui ai donné la mort.
Alors après tout ça, maintenant, je n'arrive plus à la laisser partir. je me sens trop coupable. Cela ne changera rien, bien sûr, elle ne reviendra pas pour autant mais... mes remords me rongent sans arrêt et il fallait que je les jete quelque part.
Elle me manque.
Elle et moi, ce n'était une seule personne.
Samedi 3 octobre 2009 à 19:15
Non, ce n'est pas possible. Je refuse. Non. Je n'en suis pas capable. Je ne peux pas. Pas après tout ce que nous avons traversé, eux et moi.
Je me souviens encore, il pouvait m'arriver n'importe quoi, ils étaient là pour me soutenir, j'étais là pour eux. Même en Avril 2008, alors que j'ai été opérée des dents de sagesse. Encore des traces de l'anestésie générale, un esprit encore flou, une aiguille plantée (comme par hasard) dans l'intérieur de mon coude gauche, m'empêchant d'écrire (enfin, normalement). Oh ! Rien de cela ne m'a arrêté ! J'ai profité de cet instant de calme et de soleil, de liberté, loin des contraintes extérieures et lourdes des hommes. Et dans cet instant, même mon esprit embrumé, même l'aiguille dans mon bras, ne m'ont pas empêché d'écrire, de les aider. La fille à côté de moi n'arrêtait pas de vomir du sang. J'avais pitié d'elle, alors ma pitié pour eux s'est accrue. Je suis comme ça avec eux. Dès que je vois quelque chose, qu'il m'arrive quelque chose, ça leur tombe dessus et c'est tout pour leur pomme. Ils sont le reflet de ma vie, en fin de compte. Ils sont moi, je suis eux, nous ne sommes qu'un. Ils ne se plaignent pas, malgré le mal qu'ils endurent par ma faute. Parfois ils se sentent perdus, parfois totalement désespéré (à cause de moi), mais je ne les laisse jamais tomber. Je ne les laisserai jamais tomber. Non.
C'est pour ça que je ne peux pas, non, j'en suis incapable... leur dire au revoir, me faire à l'idée que je ne les reverrai plus, qu'ils ne m'empêcheront plus de dormir,... Ils occupaient toujours toute ma vie, tout le temps... Sursaut brutal de l'esprit, le crayon qui s'agite brutalement, le papier blanc qui se couvre d'une écriture lisible mais d'où parfois il manque des mots à cause de ma précipitation... c'est ça l'imagination.
Donc je refuse. Je refuse de leur dire adieu. Jamais. Ils sont une part de moi. Si j'écris trois lettres, former un mot, s'en est fini d'eux, s'en est fini de moi. Une part de mon être aura disparu, sera morte pour toujours...