- Tu viens demain ?
- Franchement ? Je voudrai venir. Je veux pas venir. J'ai moi qui m'attend chez moi... Tu ne comprend sûrement pas, mais c'est exactement ça.
- Euh .... non je ne comprend pas tout. Tu peux m'aider ?
- J'aimerai venir avec vous. J'en ai très envie. Mais... de l'autre côté, il y a moi, qui dit que je ne veux pas y aller. Elle veut juste que je rentre. Il y a ce que j'ai envie de faire et ce que je suis.
- Oh ! La philosophie c'est seulement l'année prochaine tu sais ? Tu m'embrouilles, je ne comprends rien. ça veux dire oui ou non ?
- Hum... Non.
- C'est juste que je ne comprenais rien à ton charabia.
- Je tentais de t'expliquer le dilemme qui me torture l'esprit face à cette question : venir ou pas ?
- Tu aurais mieux fait d'aller droit au but, j'ai l'esprit tout chamboulé.
- Je suis comme ça. Il n'y a personne qui y voit vraiment clair quand je me met à parler comme je pense. Mais c'est moi. Juste moi. Exactement moi.
- Il n'y a pas de problème, nous savons que c'est toi ! On te reconnait.
Ainsi, on apprend que ceux qui nous entourent nous connaissent. Un peu. Mais ils tiennent à nous. Et pour cela, on l’apprend comme ça, ils nous aiment beaucoup, vraiment, avec sincérité. Cela s’appelle le partage, la tolérance, l’amitié. C’est ce qu’on appelle aimer vivre et savoir pourquoi. Pas besoin d’être rangé, d’entrer dans un moule, quel qu’il soit. Il suffit seulement d’être soit même, car c’est sous cette forme que l’on nous aime le plus, c’est notre meilleur personnage.